Contents:
- ENQUêTER SUR LE MOUVEMENT LGBT TUNISIEN : L’TéRêT CROISER L SOURCLA DéMONSTRATN T ISSUE D’UNE RECHERCHE QUE JE MèNE PUIS 2014 SUR L RAPPORTS GENRE ET SEXUALé DANS LA TUNISIE (POST) RéVOLUTNNAIRE ET QUI A PRIS POUR OBJET DIFFéRENTS MOUVEMENTS SOCIX : L MOUVEMENTS FéMIST, LGBT, POUR L DROS SOC-éNOMIQU OU NTRE LA LOI DE « RéNCILIATN » [2]. DANS CET ARTICLE, L’ANALYSE T FONDéE SUR UNE ETHNOGRAPHIE ENGAGéE à TUNIS, BIZERTE ET PARIS, PRèS ANT·E·S TUNISIEN·NE·S QUI SE DéFISSENT ME GAYS, LBIENN, BI OU TRANS. AU URS D’UNE DIZAE SéJOURS TERRA, J’AI ACPAGNé C ANT·E·S DANS LRS ACTIVéS ASSOCIATIV ET PARTAGé LRS SOCIABILéS ET LRS LOISIRS, TANT DANS S PAC PUBLICS (FéS, BARS, BOîT NU, PLAG, ETC.) QUE PRIVéS (à LR DOMICILE, Où J’AI SOUVENT éTé NVIéE, ASI QU’ MIEN). CETTE IMMERSN M’A PERMIS D’EFFECTUER UNE QUARANTAE D’ENTRETIENS, SOUVENT RéPéTéS, ET SURTOUT PARTAGER NOMBRE NVERSATNS RMELL (EN FACE-à-FACE OU SUR TER) AVEC X ET ELL. PAR Là, J’AI PU RENSTUER L RéSEX, L RRIèR, L APPRENTISSAG ET LE TRAVAIL ANTS, L CINC BGRAPHIQU L’ENGAGEMENT, ACCéR à LRS REPRéSENTATNS ET à LRS VISNS DU MON, ASI QU’X DISSENSNS ET X NTROVERS EN LR SE QUI, EN RAISON LA FORTE STIGMATISATN ET DU SENTIMENT VULNéRABILé PAR RAPPORT à L’EXTéRIR, NE SONT DISCUTé QUE DANS LE STRICT DRE S SOCIABILéS « MUNTAIR » (ANT ET/OU AMIL). PROGRSIVEMENT, JE SUIS VENUE POUR BEUP UNE RSOURCE ET UNE NFINTE PRIVILéGIéE. J’AI éGALEMENT LLECTé ET ANALYSé S ARCHIV EN LIGNE (JOURNX, VIDéOS AMATRS, PAG FACEBOOK LLECTIV OU DIVIDUELL). SI, à PARTIR 2014, J’AI SUIVI PRQUE QUOTIDIENNEMENT S ANT·E·S DANS LRS DIVERS ACTIVéS, J’AI éTé NONTéE à UN CERTA NOMBRE PROBLèM MéTHODOLOGIQU POUR RENSTUER LE MOUVEMENT LGBT AVANT MON ENTRéE SUR LE TERRA. L DéFECTNS, DU PAR LE ûT L’ENGAGEMENT, SONT éQUENT ET PRENNENT PARFOIS LA FORME L’EXIL, RENDANT DIFFICILE L’ACCèS à S ENQUêTé·E·S AYANT PU JOUER UN RôLE IMPORTANT à UN MOMENT. D’TR PROBLèM S’Y AJOUTENT : L FORM NCURRENCE ENTRE ANT·E·S ET LA TENDANCE à S’ATTRIBUER DIVIDUELLEMENT UN TRAVAIL LLECTIF, L’HéROïSATN SOI OU CERTA·NE·S ANT·E·S QUE L’ON ADMIRE OU DONT ON T PROCHE, L FORM RATNALISATN A POSTERRI, ETC. SI C DIFFICULTéS SONT CLASSIQU EN SOCLOGIE S MOUVEMENTS SOCIX, ELL SONT ICI REDOUBLé PAR LA SPéCIFICé S NJONCTUR RéVOLUTNNAIR, EXTRêMEMENT NS EN ACTNS LLECTIV ET EN éMOTNS. AF D’ATTéNUER C éCUEILS MéTHODOLOGIQU, L ARCHIV ONT éTé UTILISé UX FAçONS : J’AI Cé L ENQUêTé·E·S à S’APPUYER SUR C TRAC MATéRIELL OU VIRTUELL, QUI ONT SERVI SUPPORT LORS S ENTRETIENS, ONT FA éMERGER S SOUVENIRS ET S éMOTNS. L ARCHIV ONT SSI PERMIS REUPER L SOURC, EN NONTANT L DIFFéRENT FAçONS DONT UN MêME éVéNEMENT A éTé VéCU, ASI QUE L TRAC QU’IL A IMPRIMé, OU NON, SUR L ACTRS ET L ACTRIC, QUELQU ANNé PL TARD. ENF, SI L’ENQUêTE à PROPREMENT PARLER A DéBUTé EN 2014, J’AVAIS NSTAMMENT SUIVI, PUIS LA F L’ANNéE 2010, L DIFFéRENTS éVéNEMENTS POLIQU ET SOCIX EN TUNISIE.ENTAMé EN 2014, LE TRAVAIL D’ENQUêTE A, TOUTEFOIS, MENCé APRèS UNE GRAN VAGUE RéPRSN, ENTRE 2011 ET 2012, DONT L VICTIM ONT, SURTOUT, éTé S PERSONN TRANS. NOMBRE PERSONN TRANSGENR, TRèS DANS L RéSEX RMELS AVANT 2011, ONT éTé NTRAT·E·S à L’EXIL ET/OU ONT éTé LA CIBLE VLENC POLICIèR ET SOCIAL MRTRIèR. AU FUR ET à MURE L’ENQUêTE, J’AI PRIS QUE C PERSONN ONT, EN OUTRE, PâTI S PRATIQU D’EXCLN S HOMM GAYS DOMANT L ASSOCIATNS D LGBT [3], LRS STRATéGI LéGIMATN ET NORMALISATN, ANALYSé AILLRS [KRéFA, 2019]. EN DéFIVE, L’ANGLE D’ENTRéE CHOISI, SE D’UN MOUVEMENT ASSOCIATIF D LGBT, PRéTENDUMENT CLIF ALORS QU’IL NE PTE PRATIQUEMENT PAS PERSONN TRANS, PERMET SURTOUT RENSTUER L EXPéRIENC ET L TéRêTS S MORéS SEXUELL, ET PARTICULIèREMENT S HOMM GAYS, RAISON POUR LAQUELLE CET ARTICLE T CENTRé SUR LA QUTN HOMOSEXUELLE.L ANT·E·S S SIX ASSOCIATNS HABENT à TUNIS ET DANS S VILL CôTIèR (SOSE ET BIZERTE), MAIS LRS ORIG SOC-GéOGRAPHIQU SONT PL DIVERSIFIé. ILS ET ELL SONT ORIGAIR S PETE ET MOYENNE BOURGEOISI (CULTURELL PL QU’éNOMIQU) ET SONT SLAIREMENT TRèS DOTéS. LA QUASI-TOTALé ONT MOS ENTAMé S éTUS SUPéRIR, CERTA·E·S ONT SUIVI S FILIèR PRTIGIS (CLASS PRéPARATOIR, ÉLE NORMALE SUPéRIRE TUNIS, ETC.), MAIS APPARTIENNENT à TROIS GéNéRATNS ANT DISTCT : UNE PREMIèRE GéNéRATN QUI, MOMENT LA RéVOLUTN, DISPOSE DéJà D’UNE LONGUE EXPéRIENCE D’ENGAGEMENT, ACQUISE PUIS LE I S ANNé 2000, à LA FOIS SUR L « QUTNS SEXUELL » ET DANS L’OPPOSN RéGIME TORAIRE ; UNE GéNéRATN ENTRéE EN ANCE AVEC LA RéVOLUTN, EN 2010 ET 2011, D’ABORD DANS L MOBILISATNS MULTISECTORIELL, PUIS SECTORIELL, ET ENF SE DU MOUVEMENT D POUR L DROS LGBT ; UNE TROISIèME GéNéRATN DONT L RRIèR ANT ONT DéBUTé, D’EMBLéE, SE CE RNIER, à PARTIR 2014 ET 2015.LE MOUVEMENT LGBT AVANT LA RéVOLUTN : UNE PAGE BLANCHE ?
- COMMENT çA SE PASSE EN TUNISIE QUAND ON T GAY ?
- ÊTRE GAY EN TUNISIE : « T' PéDé OU QUOI ?! »
- RENNTRE GRATUE GAY TUNISIE
- TUNISIE : UN TOURISTE GAY TUé 10 UPS UTEX, PUIS éGé à HAMMAMET
ENQUêTER SUR LE MOUVEMENT LGBT TUNISIEN : L’TéRêT CROISER L SOURCLA DéMONSTRATN T ISSUE D’UNE RECHERCHE QUE JE MèNE PUIS 2014 SUR L RAPPORTS GENRE ET SEXUALé DANS LA TUNISIE (POST) RéVOLUTNNAIRE ET QUI A PRIS POUR OBJET DIFFéRENTS MOUVEMENTS SOCIX : L MOUVEMENTS FéMIST, LGBT, POUR L DROS SOC-éNOMIQU OU NTRE LA LOI DE « RéNCILIATN » [2]. DANS CET ARTICLE, L’ANALYSE T FONDéE SUR UNE ETHNOGRAPHIE ENGAGéE à TUNIS, BIZERTE ET PARIS, PRèS ANT·E·S TUNISIEN·NE·S QUI SE DéFISSENT ME GAYS, LBIENN, BI OU TRANS. AU URS D’UNE DIZAE SéJOURS TERRA, J’AI ACPAGNé C ANT·E·S DANS LRS ACTIVéS ASSOCIATIV ET PARTAGé LRS SOCIABILéS ET LRS LOISIRS, TANT DANS S PAC PUBLICS (FéS, BARS, BOîT NU, PLAG, ETC.) QUE PRIVéS (à LR DOMICILE, Où J’AI SOUVENT éTé NVIéE, ASI QU’ MIEN). CETTE IMMERSN M’A PERMIS D’EFFECTUER UNE QUARANTAE D’ENTRETIENS, SOUVENT RéPéTéS, ET SURTOUT PARTAGER NOMBRE NVERSATNS RMELL (EN FACE-à-FACE OU SUR TER) AVEC X ET ELL. PAR Là, J’AI PU RENSTUER L RéSEX, L RRIèR, L APPRENTISSAG ET LE TRAVAIL ANTS, L CINC BGRAPHIQU L’ENGAGEMENT, ACCéR à LRS REPRéSENTATNS ET à LRS VISNS DU MON, ASI QU’X DISSENSNS ET X NTROVERS EN LR SE QUI, EN RAISON LA FORTE STIGMATISATN ET DU SENTIMENT VULNéRABILé PAR RAPPORT à L’EXTéRIR, NE SONT DISCUTé QUE DANS LE STRICT DRE S SOCIABILéS « MUNTAIR » (ANT ET/OU AMIL). PROGRSIVEMENT, JE SUIS VENUE POUR BEUP UNE RSOURCE ET UNE NFINTE PRIVILéGIéE. J’AI éGALEMENT LLECTé ET ANALYSé S ARCHIV EN LIGNE (JOURNX, VIDéOS AMATRS, PAG FACEBOOK LLECTIV OU DIVIDUELL). SI, à PARTIR 2014, J’AI SUIVI PRQUE QUOTIDIENNEMENT S ANT·E·S DANS LRS DIVERS ACTIVéS, J’AI éTé NONTéE à UN CERTA NOMBRE PROBLèM MéTHODOLOGIQU POUR RENSTUER LE MOUVEMENT LGBT AVANT MON ENTRéE SUR LE TERRA. L DéFECTNS, DU PAR LE ûT L’ENGAGEMENT, SONT éQUENT ET PRENNENT PARFOIS LA FORME L’EXIL, RENDANT DIFFICILE L’ACCèS à S ENQUêTé·E·S AYANT PU JOUER UN RôLE IMPORTANT à UN MOMENT. D’TR PROBLèM S’Y AJOUTENT : L FORM NCURRENCE ENTRE ANT·E·S ET LA TENDANCE à S’ATTRIBUER DIVIDUELLEMENT UN TRAVAIL LLECTIF, L’HéROïSATN SOI OU CERTA·NE·S ANT·E·S QUE L’ON ADMIRE OU DONT ON T PROCHE, L FORM RATNALISATN A POSTERRI, ETC. SI C DIFFICULTéS SONT CLASSIQU EN SOCLOGIE S MOUVEMENTS SOCIX, ELL SONT ICI REDOUBLé PAR LA SPéCIFICé S NJONCTUR RéVOLUTNNAIR, EXTRêMEMENT NS EN ACTNS LLECTIV ET EN éMOTNS. AF D’ATTéNUER C éCUEILS MéTHODOLOGIQU, L ARCHIV ONT éTé UTILISé UX FAçONS : J’AI Cé L ENQUêTé·E·S à S’APPUYER SUR C TRAC MATéRIELL OU VIRTUELL, QUI ONT SERVI SUPPORT LORS S ENTRETIENS, ONT FA éMERGER S SOUVENIRS ET S éMOTNS. L ARCHIV ONT SSI PERMIS REUPER L SOURC, EN NONTANT L DIFFéRENT FAçONS DONT UN MêME éVéNEMENT A éTé VéCU, ASI QUE L TRAC QU’IL A IMPRIMé, OU NON, SUR L ACTRS ET L ACTRIC, QUELQU ANNé PL TARD. ENF, SI L’ENQUêTE à PROPREMENT PARLER A DéBUTé EN 2014, J’AVAIS NSTAMMENT SUIVI, PUIS LA F L’ANNéE 2010, L DIFFéRENTS éVéNEMENTS POLIQU ET SOCIX EN TUNISIE.ENTAMé EN 2014, LE TRAVAIL D’ENQUêTE A, TOUTEFOIS, MENCé APRèS UNE GRAN VAGUE RéPRSN, ENTRE 2011 ET 2012, DONT L VICTIM ONT, SURTOUT, éTé S PERSONN TRANS. NOMBRE PERSONN TRANSGENR, TRèS DANS L RéSEX RMELS AVANT 2011, ONT éTé NTRAT·E·S à L’EXIL ET/OU ONT éTé LA CIBLE VLENC POLICIèR ET SOCIAL MRTRIèR. AU FUR ET à MURE L’ENQUêTE, J’AI PRIS QUE C PERSONN ONT, EN OUTRE, PâTI S PRATIQU D’EXCLN S HOMM GAYS DOMANT L ASSOCIATNS D LGBT [3], LRS STRATéGI LéGIMATN ET NORMALISATN, ANALYSé AILLRS [KRéFA, 2019]. EN DéFIVE, L’ANGLE D’ENTRéE CHOISI, SE D’UN MOUVEMENT ASSOCIATIF D LGBT, PRéTENDUMENT CLIF ALORS QU’IL NE PTE PRATIQUEMENT PAS PERSONN TRANS, PERMET SURTOUT RENSTUER L EXPéRIENC ET L TéRêTS S MORéS SEXUELL, ET PARTICULIèREMENT S HOMM GAYS, RAISON POUR LAQUELLE CET ARTICLE T CENTRé SUR LA QUTN HOMOSEXUELLE.L ANT·E·S S SIX ASSOCIATNS HABENT à TUNIS ET DANS S VILL CôTIèR (SOSE ET BIZERTE), MAIS LRS ORIG SOC-GéOGRAPHIQU SONT PL DIVERSIFIé. ILS ET ELL SONT ORIGAIR S PETE ET MOYENNE BOURGEOISI (CULTURELL PL QU’éNOMIQU) ET SONT SLAIREMENT TRèS DOTéS. LA QUASI-TOTALé ONT MOS ENTAMé S éTUS SUPéRIR, CERTA·E·S ONT SUIVI S FILIèR PRTIGIS (CLASS PRéPARATOIR, ÉLE NORMALE SUPéRIRE TUNIS, ETC.), MAIS APPARTIENNENT à TROIS GéNéRATNS ANT DISTCT : UNE PREMIèRE GéNéRATN QUI, MOMENT LA RéVOLUTN, DISPOSE DéJà D’UNE LONGUE EXPéRIENCE D’ENGAGEMENT, ACQUISE PUIS LE I S ANNé 2000, à LA FOIS SUR L « QUTNS SEXUELL » ET DANS L’OPPOSN RéGIME TORAIRE ; UNE GéNéRATN ENTRéE EN ANCE AVEC LA RéVOLUTN, EN 2010 ET 2011, D’ABORD DANS L MOBILISATNS MULTISECTORIELL, PUIS SECTORIELL, ET ENF SE DU MOUVEMENT D POUR L DROS LGBT ; UNE TROISIèME GéNéRATN DONT L RRIèR ANT ONT DéBUTé, D’EMBLéE, SE CE RNIER, à PARTIR 2014 ET 2015.LE MOUVEMENT LGBT AVANT LA RéVOLUTN : UNE PAGE BLANCHE ?
Un grand nombre travx d’historien·ne·s [Chncey, 1994], soclogu et d’anthropologu [Rebuci, 2013; Roux, 2011] ont en effet montré que lo d’être universell ou anhistoriqu, l tégori intair, socialement classant, « homosexualé » et « hétérosexualé », ont émergé dans s ntext particuliers et que le fa d’avoir s pratiqu sexuell avec s personn du même sexe ne ndu pas forcément à se défir et/ou à être défi·e me « homosexuel·le ».
Au fur et à mure l’enquête, j’ai pris que c personn ont, en outre, pâti s pratiqu d’excln s homm gays domant l associatns d LGBT [3], lrs stratégi légimatn et normalisatn, analysé aillrs [Kréfa, 2019]. En défive, l’angle d’entrée choisi, se d’un mouvement associatif d LGBT, prétendument clif alors qu’il ne pte pratiquement pas personn trans, permet surtout renstuer l expérienc et l térêts s morés sexuell, et particulièrement s homm gays, raison pour laquelle cet article t centré sur la qutn ant·e·s s six associatns habent à Tunis et dans s vill côtièr (Sose et Bizerte), mais lrs orig soc-géographiqu sont pl diversifié. De fa, non slement nulle part dans le pays, ni en public ni en privé, l’exigence dros pour l morés sexuell n’t envisagée me une possibilé, mais ce sont pl largement l’homosexualé et l pratiqu sexuell entre personn même sexe qui sont publiquement dicibl.
Si, là me aillrs, il t difficile savoir à quand remontent l sociabilés et l solidarés rmell entre homosexuel·le·s, la pl lotae qui a été renstuée par l’enquête date d’environ le début s anné 2000, lorsque l pratiqu réprsn et ntrôle policiers se sont adapté à l’apparn s s renntr. L’ATL a formé une génératn qui, après la Révolutn, alla créer l ux premièr associatns d LGBT, mais l femm lbienn et bisexuell n’ont pas pu y trouver lr place, à l’verse s gays, asi que le montre le parurs Karima. À cette ocsn, l un et l tr font la nnaissance s membr l’associatn libanaise Hilm [Rêve] dont le but t dépénaliser l’homosexualé, et se réapproprient progrsivement le sigle LGBT.
COMMENT çA SE PASSE EN TUNISIE QUAND ON T GAY ?
Alors que l disurs domants dans l pays arab disqualifient l’homosexualé me une pratique ou un mo vie « occintal », l ant·e·s tunisien·ne·s déuvrent avec stupr qu’une associatn LGBT existe dans un pays arabe et que l’un s objectifs t décrimaliser l relatns sexuell entre personn même sexe. Parce qu’ils et ell traduisent en arabe l term « homosexuel·le » [mhlî·yya] et « hétérosexuel·le » [moughâyir·a], repris par s médias libanais, l ant·e·s Hilm favorisent la réappropriatn s tégori intair et, ce faisant, la diffn d’un nouve « régime d’intifitn » [Chv et Lerch, 2013], sans que l tégori lol disparaissent pour tant. Au se l’ATL me l’ATFD, l jn gays, l lbienn et l bisexuell tentent, à partir du i s anné 2000, faire valoir l dros s morés sexuell, en s’appuyant sur l « dr gnifs » [Mathi, 2001: 85] s associatns, tout en l transformant.
Quelqu fés et clubs, en particulier culturels, alors ncentrés dans le centre-ville et sans être majorairement homosexuels, ont été équentés par s enquêté·e·s la moié à la f s anné 2000. Au urs la première suatn révolutnnaire en décembre 2010 et janvier 2011, s personn transgenr, s gays, s lbienn et s bisexuell se transmettent à partir d’un groupe secret « LGBT Tunisie » l rmatns sujet la réprsn policière ntre l habant·e·s Thala, Kassere et Sidi Bouzid, asi que s actns prottatair.
D’abord, la qutn homosexuelle s’impose rapiment dans le débat public, non à l’iative ant·e·s se défissant me homosexuel·le·s, mais me moyen disqualifitn à l’térir du champ polique, dans un premier temps se la Hte stance. Alors que la dépénalisatn l’homosexualé n’t même pas évoquée, s membr s partis nservatrs tirent la sonte d’alarme: la ratifitn la CEDAW t sceptible d’ouvrir la voie « mariage gay ».
ÊTRE GAY EN TUNISIE : « T' PéDé OU QUOI ?! »
S accent, d’abord, l fémist, puis pl en pl, l’ensemble la gche pendant la mpagne électorale (mars-octobre 2011), d’importer et imposer « le mariage gay » en s victoire x électns. En tant que groupe et activist LGBT tunisiens, on a drsé une rtographie s risqu, parce que même [il baisse la voix: l’entretien a li dans un fé] l lix renntre et drague… qu’on nnaissa d’avant, Ben Ali… y a s gens ou s groupcul trois quatre personn qui scendaient dans l jards publics et l parcs pour agrser l gays… l braquer, lr prendre lr téléphone portable, lr argent et même lrs gu. D personnalés poliqu expriment lr opposn à l’endro l’exprsn publique s homosexuel·le·s, à l’star Samir Dilou, en février 2012, alors mistre s Dros l’homme, sur une chaîne télévisn tunisienne.
RENNTRE GRATUE GAY TUNISIE
Dans le ntexte la bipolarisatn entre « islamist » et « sécularist », s group Tunisien·ne·s revendiquant lr athéisme sont créés, lquels en levant la censure sur un tabou social, favorisent le g-out quant à son homosexualé.
Ce sont, cependant, surtout l mobilisatns, multisectoriell puis pl en pl sectoriell, qui ont décloisonné, étendu et entretenu l résex homosexuels: l s- la Kasbah, l maniftatns pour la « laïcé », pour l dros s femm, pour l « libertés dividuell » et le s- « Le départ » [al-rahîl] Bardo. Parallèlement, l ant·e·s Damj procènt à l’ocsn l’IDAHOT (Journée ternatnale ntre l’homophobie et la transphobie) en mai 2012 à une série graffis simultanés sur s murs Tunis, Sose, Bizerte, Sfax et Gabès. Cette revenditn nverge avec l aspiratns la nouvelle génératn, formée beup d’étudiant·e·s en dro, gays et femm non hétérosexuell ayant débuté lr engagement avec la Révolutn et qui, en 2012, acrnt à s journx (ropéens) s terviews sujet la dépénalisatn.
TUNISIE : UN TOURISTE GAY TUé 10 UPS UTEX, PUIS éGé à HAMMAMET
L associatns sont cert créé so la bannière s « dros humas », mais certas ants dénoncent explicement et avec lr inté réelle, l’homophobie sur ter ou arborent s symbol du mouvement, tels que le papillon ou le drape arc en ciel. L dissensns quant à la tactique résultent socialisatns différencié: Shams t prcipalement posée jn homm gays qui, adolcents ou jn adult en 2011, ont vécu l’événement révolutnnaire me une phorie et sont p rmés la réprsn dont il s’t acpagné.
De lr côté, l ant privilégient s mos d’actn pl discrets et, pl socialisé re [11], se préoccupent, selon lr exprsn urante, s « nséquenc négativ sur l’ensemble la munté », souci qu’ell partagent avec s ants gays pl âgés, dont l’engagement a débuté à l’ATL avant la Révolutn. Comme Mai 68 [Pagis, 2014], la Révolutn tunisienne a asi (trans) formé différemment l disposns et l mos d’engagement selon l socialisatns antérir et, à l’star d’tr mouvements [Sibalis, 2005], le mouvement homosexuel tunisien t traversé par l rapports socix sexe. Le fa que l tâch représentatn et défense publique s homosexuel·le·s sont effectué par jn homm gays occulte donc le travail s ant·e·s pl âgé·e·s, asi que s femm non hétérosexuell.
L jn gays Shams se saisissent du s Marwan pour mener, sur Facebook, une mpagne (en arabe et en ançais) dénonciatn du « tt anal » en diffant, entre tr, le slogan « tt anal, honte natnale », partiellement repris s ant·e·s libanais·e·s Hilm, parvenu·e·s en 2012 à faire terdire cette pratique par l’Ordre s mécs et le mistre la Jtice. Dans la foulée, la sectn Jn du parti « séculariste » Masâr (centre-gche) et un certa nombre d’anisatns profsnnell ou associativ non spécialisé sur l morés sexuell et genre, expriment, a mima, lr dignatn quant à la pratique du « tt anal », et a maxima, potent la nécsé dépénaliser l’homosexualé.